Un visage de haine, une allure de rancoeur. J'ai des envis de violence a travers ma peur. Deux jours que je les imagines, l'un contre l'autre, devant moi totalement impuissante.
Suis-je née pour m'en rappeller, suis je déstiné a vouloir les immiter? Ces nuits me hantent.

Un couloir de pendus, où leurs pieds pendant dans le vide semble libérés du sol qui les tiraient déjà vers le bas. L'enfer était bien proche. Leurs yeux exhobités injectés de sang semblent se poser sur moi et me dire "libére nous". La bouche ouverte pour un dernier souffle de vie qu'ils n'atteindront jamais. Ils ont choisit la mort ouverte, ils ont choisit la mort  sous mon regard. Je suis seule avec mon âme, je passe et pousse leurs pieds pour me laisser le passage. Insensible a leur douleur, insensible a leur mort. Cette scéne macabre me fait trembler. Je marche la tête haute respirant par saccade pour ne pas deviner l'odeur de la mort. J'imagine déjà leur décomposition et me retourne pour voir une derniére fois la scéne. Ce couloir d'hopital a l'odeur médicamenteuse recouvert de pieds pendants, de langues sortantes et de regards glacé par un sang figé qui laissera place dans quelques moments a la décomposition de la chair.

Je me retourne l'espace d'un instant. Le couloir est bien vide. Aucun homme, aucune corde. Seulement mon démont qui encore et toujours me hante. Encore et toujours me rappelle ce qui m'a fait envie pendant de longues années. Qui, encore et toujours, me montre ma sollitude et l'hypocrisie des gens qui m'antoure. Encore et toujours, met sous mes yeux des injustices, de l'amitié gaché et trompé. Les ténébres ne vainqueront jamais.